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Conférence #SMVaud : Lorsque le crowdfunding se transforme en un outil de communication

Hier soir, le Swiss Marketing Vaud organisait, sous la houlette de Liliane Maibach, une soirée dédiée au crowdfunding. Au programme, la plateforme Indiegogo, représentée par Ellie Damashek venue spécialement pour l’occasion de Californie, Marie Debombourg fondatrice de WeCan.Fund, un représentant de wemakeit et deux études de cas : Frédéric Constant et Baabuk.

L’écosystème du crowdfunding ne cesse de croître, on compte une trentaine de plateformes suisses sans parler des sites internationaux qui permettent à tout un chacun, particulier ou marque, de chercher du financement ou de faire tester ses produits. Les exemples de succès sont légion. Ainsi la marque de chaussures Baabuk a démarré grâce à une rapide de récolte de fonds. Mais crowdfunding ne saurait assurer un jackpot à chaque demande de fonds. Comme l’a raconté le fondateur de la marque, Dan Witting, on ne doit pas abuser de cet outil. « Notre deuxième tentative a été un échec. Nous nous développons désormais grâce au marketing. »

Toucher un nouveau public
L’exemple du lancement de la montre AlpinerX de Frédéric Constant est un exemple fort intéressant. Lorsque la marque a lancé son projet de montre connectée sur la plateforme Kickstarter, elle cherchait à réunir quelque 500’000 francs. Au final, elle s’est retrouvée avec un million et demi de fonds. Mais l’intérêt de cette manufacture n’était pas financié. En effet, cette levée de fonds a surtout permis de générer 30 millions de vues. Des contacts indispensables pour une marque qui cherchait à rajeunir sa clientèle et qui aurait dû mettre en avant un lourd dispositif de communication pour arriver à ce résultat. « Les moyens ont été mis dans la vidéo de présentation », a expliqué Robin Finger de l’agence Dicover Earth qui a travaillé pour cette opération.

Doit-on comprendre que crowdfunding est devenu un nouvel outil de communication ? Ellie Damashek a défini quatre types de retours possibles  : la récolte de fonds, un accélérateur d’image et de notoriété, un accélérateur pour lancer de produit et un support de test très utile lorsqu’on est encore en phase de prototypage. Et tous de convenir que le profil des personnes qui investissent sur ces plateformes diffère de celui du consommateur moyen. « On a à faire à des personnes qui sont à la recherche d’idées ou de concepts avant-gardistes, a expliqué le responsable de wemakeit. Un potentiel intéressant pour lancer ou tester des nouveautés. » Mais attention, un influenceur se saurait faire un marché !

Une formule pour tout un chacun
Et puisque tout service à un coût, celui que prélèvent ces plateformes varie grosso modo de 5 à 10 % sur des revenus recueillis. Côté utilisateurs, on ne recherche pas forcément que de l’argent liquide. Marie Debombourg a présenté la palette de solutions : crowdinvesting, crosslending, crowfunding, etc… Le choix des monnaies – réelles ou crypto – est également très large.

Il y en a pour tous les goûts et toutes les formules. Seule certitude, la visibilité est la denrée la plus rare. Comment émerger parmi cette masse de projet ? Là est toute la question… raison de plus d’utiliser ces plateformes pour ce qu’elles ont de mieux à offrir : la récolte de leads.

 

Victoria Marchand

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